L’Acadie

Contenu

Localisation et fondation

Le grand dérangement de 1755

avant la déportation

la crise et la déportation

la suite de la déportation

installation des Acadiens à Belle Ile

Belle Ile, les Acadiens et Madeleine Gallenne

 

 

Introduction

 

j'ai tenu à présenter un chapitre dédié à l'Acadie en souvenir de Madeleine Gallenne, ma belle mère. Originaire de Belle Ile en Mer par son Père, elle c'est toujours identifiée, à juste titre comme descendante de ces Acadiens qui terminèrent leurs années de diaspora dans cette Ile ; Belle Ile en Mer...

 

Localisation et Fondation

 

 

 

L'Acadie remonte aux découvertes de Giovanni de Verrazzano qui explora la côte de l'Amérique du Nord en 1524. Il fût à ce point frappé par la beauté de Cheasapeak Bay qu'il la baptisa "Archadia" variante d'Arcadie nom du paradis terreste chez lez Grecs et les Romains.

En 1599, le roi Henri IV nomma Pierre Chauvin de Tonnetuit lieutenant Général du Canada, des côtes de "Lacadie" et autres régions de la Nouvelle France.

En 1632, le cardinal de Richelieu, a ordonné la colonisation de l'Acadie: trois bateux avec à leurs bords environ 300 hommes sont partis pour l'Acadie, déclenchant un flux d'immigration française vers ces territoires, avec l'objectif de s'y installer, mais surtout pour y faire la traite des fourrures. Ils créèrent Cap Sable, Rivière St Jean, Pentagouet, la Hèvre et aussi occupèrent la région allant de Port Royal à à Grand-Pré.

Aprés la conquête Anglaise en 1763, l'Acadie devint la Nouvelle Ecosse.

 

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Le drapeau Acadien fût adopté en 1884, il est de symbole des Acadiens de la Nouvelle Ecosse et Nouveau Brunswick. Il rappelle celui de la France, l'étoile jaune représente Notre Dame de l'Assomption, patronne des Acadiens.

 

 

Le Grand Dérangement de 1755

Avant la déportation

Par le Traité d'Utrecht signé en 1713, la partie la plus peuplée de l'Acadie et ses 1 700 habitants sont cédés à la Grande-Bretagne. 400 soldats britanniques restent sur place et un gouvernement militaire évite à la Grande-Bretagne de devoir créer une législature à majorité acadienne. La partie cédée à la Grande-Bretagne prend le nom de Nouvelle-Écosse. La France conserve l'Île Royale (aujourd'hui Île du Cap Breton). Les Acadiens tentent de demeurer « neutres » dans les conflits entre les deux métropoles et refusent de prêter le serment d'allégeance au roi de Grande-Bretagne qui est exigé par les autorités coloniales

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La crise et la déportation

En 1754, la crise éclate avec le début de la 4e guerre inter-coloniale

En 1755, 1 800 soldats de la Nouvelle-Angleterre arrivent en Nouvelle-Écosse. Ce débarquement est suivi de la prise des forts français par le général Monckton. Lawrence confisque les armes des Acadiens. En juin, il rencontre des délégués acadiens et exige d'eux un nouveau serment d'allégeance inconditionnelle en échange du retour des armes. Les Acadiens refusent.

Après la victoire dans la bataille de Fort Beauséjour et la prise de Fort Gaspareaux, en juin 1755, Lawrence ordonne aux commandants de Beaubassin, Pisiquid et Annapolis Royal d'attirer les hommes français de leurs districts respectifs, dans les ports, de les y arrêter et de les y détenir. Des navires viennent les chercher pendant que d'autres troupes vont arrêter les femmes et les enfants chez eux. Les déportés sont divisés par groupes d'âge et de sexe, puis embarqués sur les navires. En tout, de 8 000 à 10 000 Acadiens seront déportés.

On les éparpille le long de la côte atlantique. Ils y arrivent sans avoir été annoncés aux autorités locales, qui les considèrent comme une possible « 5e colonne ». Les déportés connaîtront des sorts divers. La Virginie et la Caroline du Nord refusent les 1 500 Français qui restent à bord des bateaux ou sur les plages jusqu'en mai 1756, moment où ils sont expulsés vers l'Angleterre. La traversée est difficile : deux vieux bateaux, le Violet et le Duke William coulent en cours de route. Après trois mois de navigation, les survivants arrivent en Angleterre où ils sont très mal reçus.

Les 1 226 Acadiens survivants sont répartis en 4 groupes, 336 à Liverpool, 340 à Southampton, 300 à Bristol, 250 à Penryn (Falmouth). Commence alors pour eux une détention qui durera 7 ans.

Refus de serment aux Britanniques des Acadiens et leur arrestation.

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Les suites de la déportation

En Virginie, la colonie refuse platement de recevoir les 1 500 Acadiens

En Géorgie, colonie pénitentiaire, ils sont d'abord complètement ignorés et livrés à eux-mêmes, puis tous arrêtés en 1756

En Pennsylvanie également, le gouverneur Morris place les arrivants sous garde armée....

Vers 1766 aussi, d'autres Acadiens, les Cajuns, commenceront à se regrouper en Louisiane, devenue colonie espagnole

Déportations des Acadiens et destruction des villages par les britanniques

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L'installation des Acadiens à Belle-Île-en-Mer

Un peu à la manière de l'Acadie, Belle-Île-en-Mer était occupée par les Britanniques, mais le traité de Paris (10 février 1763), qui donnait le Canada aux Britanniques, a permis à la France de récupérer Belle-Île le 11 avril 1763. Un mois plus tard les Acadiens prisonniers en Grande-Bretagne sont libérés et viennent grossir le nombre des réfugiés dans les ports français.

Plusieurs projets d'installation des Acadiens sont proposés, dont celui de Belle-Île et ceal conserna 78 de ces familles acadiennes, qui terminèrent leur douloureux périple dans l'ile..

55 familles acadiennes faisait parties du groupe qu'on avait refusé en Virginie en 1755 et qui conséquemment avait passé plusieurs années dans les geôles et prisons de Falmouth et Liverpool entre 1756 et 1763, puis ils avaient été des refugiés dans différents camps en France, Bordeaux, Morlaix et autres.

22 familles acadiennes avaient passé ces mêmes années dans la prison de Southhampton, avant d'avoir pu se réfugier à St-Malo

La dernière famille acadienne venait de Boulogne-sur-mer.

parmi ces familles ont compte les familles Boudrot,Broussard,Comeau, Duon,Hébert, Leblanc, Landry, Daigre,Melanson,Thibodeau,Granger, Babin,Richard,Gallene ( origine belle iloise de la famille de ma belle mère)

Les Acadiens apportaient dans leurs bagages des pommes de terre qu'ils ont cultivées à Belle-Ile avant son introduction en France par Parmentier en 1769

Des historiens américains estiment que, sur une population totale évaluée entre 12 000 et 18 000 Acadiens en 1755, de 7 500 à 9 000 périrent entre 1755 et 1763, soit des effets de la déportation, soit en tentant d'y échapper, on peut classer ce grand dérangement comme un génocide organisé par les Anglais.

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Belle Ile; Les Acadiens et Madeleine Gallenne

Madeleine Gallenne bien que née à Troyes et avoir passé sa jeunesse à Arcis sur Aube (patrie de Danton) a toujours considéré que ses racines était à Belle Isle en Mer (c'est ainsi qu'elle l'écrivait "Belle Isle"). C'est là l'origine de sa famille. Sa Grd Mère contremaitresse à la poissonnerie y naquit ainsi que ses enfants nés de père inconnu. Son Père Raoul, se trouva orphelin à 6 Ans et fut récupéré par une tante mariée à Troyes. Raoul avait un frère ainé, que l'instituteur pris en charge à la mort de la mère, il devint secrétaire général de la sous préfecture à Pontivy. Il y avait un frère ainé, maitre charpentier sur les navires marchand: il périt en mer en 1917.

Ainsi deux des trois frères Gallenne moururent durant la Grande Guerre, l'un en Mer, l'autre sur le frond de la Somme.

Toute sa vie Madeleine, n'eut de cesse d'essayer d'y retrouver ces racines, elle y vint de nombreuses fois, la dernière en 1976, prenant différents contacts pour confirmer ces origines Acadiennes. Pour elle, il n'y avait aucun doute ces ancêtres étaient venus du Canada, chassés par les Anglais. Rien aujourd'hui ne vient la démentir. Et, avec elle saluons ce petit bout du delà des mer qui, en fin de compte était dans son coeur une partie de sa patrie. Comme disait Danton, "on n'emmène pas sa patrie sous la semelle de ses chaussures", elle aurait ajouté "on garde sa patrie dans son coeur".....

 

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credit

http://www.cyberacadie.com/acadie_le_grand_derangement.htm

http://www.geocities.com/strivingmom/belleile.html