Origine du nom
- Dans le Loiret, le nom était au début " Cornueau" puis s'est transformé en "Corneau" Le mot "cornuel" désignait en ancien français celui qui porte des cornes (voir Cornu). Le nom de famille est porté notamment dans le Pas-de-Calais, la Haute-Marne, la Sarthe et le Maine-et-Loire. Variantes : Cornuelle (21, 71, 49), Cornueil (49). Avec vocalisation de la finale : Cornuau, Cornuaud, Cornuault, Cornueau (Vendée, Poitou-Charentes)."
Les variantes : Cornaud (16), Cornault (86), Cornaut, Corneaux (21),sont surtout portées dans l'Eure-et-Loir, le Loiret et dans la Vienne
les Corneau
525 personnes portent le nom "Corneau" aujourd'hui en France selon les estimations de L'Internaute
Généalogy.com fournit les naissances par département de 1890 à 1990. Le tableau ci dessous résume les indications données. 3 départements font plus de 30 % des naissances. Certains départements , n'apparaissent qu'occasionnellement; signalons la Savoie qui n'enregistre des (3) naissances uniquement entre 1966 et 1990....
année Eure et Loire Loiret Loir et Cher Indre et Loire Vienne autres Total 1891-1915 23 4 10 12 16 57 1221916-1940 16 11 3 13 24 91 1481941-1965 28 4 4 25 25 104 1701966-1990 20 1 2 23 10 94 150Total 87 20 19 73 75 346 690
Les Corneau dans le monde
CANADA
Lorsqu'on fait quelques recherches généalogiques sur la famille Corneau, on constate vite, une forme présence au Canada, plus précisément au Québec. En interogeant les annuaires téléphoniques on trouve 543 Corneau au Canada, 43 rien qu'à Québec. Cela permet d'estimer environ 1357 personnes, et une centaine à Québec. Cela démontre une plus forte présence au Canada qu'en France..
Cela démontre une émigration ancienne, consécutive à la colonisation Française du Canada
USA
On peut aussi imaginer une immigration vers la Louisane du XVI au XVII éme Siècle.
On note effectivement, 4 abonnés Corneau en Louisane, mais 27 dans le Maine (proche du Canada), 50 dans le Massachusetts,8 dans le Maryland... Il faudrait faire l'analyse de tous les états Américains: ce premier sondage permet d'estimer une population "Corneau" de taille voisine entre USA et Canada...
Autres Pays
à explorer...
Les Corneau et le Loiret...
Les "Corneau" du Loiret ne représentent que 20 personnes en 100 ans ( voir tableau ci dessus), il semblerait à voir ces chiffres, qu'ils n'y ont vécu que passagèrement, sans vraiment s'y enraciner. Les faits en sont bien différents; les recherches généalogiques font découvrir une famille qui durant 400 ans n'a pas quitté cette partie de la France qui est le "triangle d'or"entre le département du Loiret, celui du Loir et Cher et de l'Eure et Loire
légende; cette carte positionne où on trouve les "Corneau" aux différentres périodes
Ces "Nomades" de la Bauce, ont poussé leur charrue à "Membrolles", dans le Loir et Cher, dans les années 1600. A cette époque Membrolles dépendait de la paroisse d'Ozoir le Breuil, aujourd'hui dans l'Eure et Loire. L'église St Martin de Membrolles (ci contre) dépendait de l'abbaye clunisienne de Saint-Denis de Nogent- Le -Rotrou.
D'(autres) familles célèbres sont aussi originaires de ce même village. Il est intéressant de citer le mariage en 1643 de Marie de Musset avec Pierre d'Alès, et plus tard, en 1676, celui de Charles de Musset avec une fille de la famille d' Alès de Corbet, seigneurs de Membrolles.
Marie et Charles de Musset sont tous deux des ancêtres du poète Alfred de Musset.
Ils entrèrent dans ce qui est aujourd'hui le Loiret à Prénouvellon, s'orienter vers le sud en pleine Beauce, traverser Charsonville, Epieds en Bauce, Huisseau sur Mauves, Baccon, atteindre la Loire à Tavers au sud de Beaugency, revenir sur Cravant et finalement achever leur migration à Meung sur Loire.
Donc.... vingt sept kilomètres.... en 400 ans ... "Migration" probablement dictée par les mariages, les partages et acquisitions de terres cultivables... car pour l'essentiel ils ont comme profession "laboureur": la qualification de "laboureur" s'adressait non seulement à celui qui pratiquait le labour, mais surtout aux proprétaires de terres agricoles. Les Corneau cultivaient donc leur propres biens; à ne pas confondre avec les ouvriers agricoles.
Parmi les professions pratiquées, on trouve aussi, vers 1700 un certain Jean Corneau ou Cornuau assurant la fonction de "receveur du domaine de Prénouvellon"
d'après L'encyclopèdie de Diderot:
"Suivant une ordonnance de Philippe le Long, du 27 Mai 1320, chaque receveur devoit faire procéder aux baux des domaines de sa baillie ou recette : les baux de justice & droits en dépendans, ne devoient être faits que pour un an & séparément de ceux des châteaux, que le receveur pouvoit affermer pour une ou plusieurs années, selon ce qui paroissoit le plus avantageux au roi. Postérieurement l’usage établi par les déclarations du roi & les arrêts, a été que les thrésoriers de France ne peuvent faire les baux du domaine pour plus de neuf années ; autrement ces baux seroient considérés comme une aliénation qui ne peut être faite sans nécessité & sans être autorisée par des lettres patentes dûment registrées. Depuis plusieurs années, on ne voit plus de baux particuliers du domaine, & tous les domaines du roi sont compris dans un seul & même bail, qui fait partie du bail général des fermes."
On peut donc supposer que le Receveur du Domaine de Prénouvellon, gérait les biens royaux placés sur la paroisse de Prénouvellon, et qu'en conséquence ces Corneau, représentaient un certain niveau social...
vue de Prénouvellon
Plus tard, à la fin du XIXème siècle, Eugène (Jean Désiré) Corneau s'établit à Cravan comme marchand d'étoffe. Son fils Albert devint vétérinaire, épousa en première noce Marie Durand, une fille de vétérinaire, s'installa à Meung, son fils Pierre perpétua la profession de son père, en devenant aussi vétérinaire.