Oria au pied de l'Alcazar

Contenu

Localisation d'Oria

Cantoria

Alcudiad de Monteagud

Les Marquis de Los Velez

Las Cuevas del Almanzora

Bibliographie

Localisation

 

Oria est située en Andalousie dans la province d'Alméria,  au nord le nord de la Vallée del Almanzora. Il semblerait que la population ait fortement diminué après la guerre civile. Il ne m'a pas été possible accéder aux registres de naissances; peut-être, comme cela a été souvent le cas en Espagne, ceux-ci ont été détruits durant la guerre.
La région est une région de montagne (altitude de 1022 mètres), ce qui permet par temps clair de voir la mer. D'imposants blocs de rochers accompagnent le voyageur lors de son ascension dans  la Sierra de las Estancias. D'ici le regard embrase  toute la région d'Almeria.
Nous étions partis de Grenade et avons quitté l'autoroute principale à Cullar Basa. Par des routes de moindre importance, il nous fallut traverser la Sierra pour redescendre sur Oria.
Le climat est méditerranéen, les températures hivernales descendent parfois en dessous de zéro degrés mais le cactus résiste dans les endroits abrités et fait partie de la flore typique de cette région. 
La première chose qui attira notre attention, avant d'arriver au village, furent les amandiers en fleur. Nous étions au début du printemps
 
Oria compte environ 900 habitants. Le village est construit à flanc de coteau. Les maisons sont bâties en pleine pente et semblent s'accrocher à la montagne. Les propriétaires ont souvent exploité la disposition des lieux en creusant des caves dans le rocher.

Depuis le néolithique, des populations se sont installés dans cette région et y ont établi des lieux de cultes , églises, mosquées... Les ruines d'une ancienne forteresse Maure domine toujours le village.

On l'aperçoit (photo de droite), dominant des maisons traditionnelles du village. Les arabes occupèrent l'Andalousie jusqu'en 1492. En Juin 1492, les Rois Catholiques attribuent le  territoire d'Oria et les pouvoirs y afférant à Don Juan Chacon. Après la mort de Don Juan en 1503, Oria échoit à   sa seconde épouse, Dona Ines Manrique. En 1515 elle vend l'ensemble à Pedro Fajardo, premier marquis de Los Velez.
Ce village cultivait un sol
 pauvre et procurait peu de rapport.

Après la conquête des Rois très Catholiques, la répression contre les populations arabes s'intensifie à un point tel qu'à la fin du   XVIe siècle une  rébellion maure éclate  dans le bassin d'Almanzora. Dans le voisinage d' Oria s'organise une groupe de rebelle fort  de 150 hommes et dirigé par Sébastien Elquagaci. Ils tentent de soulever les  villages voisins et conduisent des actions punitives. La plus sanglante correspond à un raid sur le village d'Albox où ils  tuèrent 40 vieux chrétiens, enlèvent  13 femmes et deux jeunes, et pillent plusieurs maisons...

A force de travail, la culture a pu se développer sur certains terrains en contraste avec des coins totalement arides. Un place importante a été attribuée aux cultures arboricoles. On rencontre beaucoup d'amandiers mais aussi des oliviers. En bas de la vallée, là où la pente s'adoucit on peut semer des céréales.


 Un des objectifs de notre visite était l'église Nuestra Siñora de la Merced ( Notre Dame de la Miséricorde). La raison était simple, ma grand-mère Adelaida Guerrero y avait été baptisée en 1880. Nous avons eu la chance de trouver cette église ouverte, alors que bien souvent elle demeure fermée pour se protéger des vandales. Cette basilique est probablement l'édifice le plus emblématique d'Oria. On attribue le début de sa construction à l'année 1767 suivant la requête du Xe Marquis de los Vélez. Elle fut terminée en 1787 sous le marquisat de son fils. On l'a déclarée "bien d'intérêt culturel" en 1999, ce qui renforce la protection de ce patrimoine. Les peintures intérieures ont été récemment restaurées. Si on ajoute  d'autres travaux, la basilique a retrouvé ses splendeurs artisitiques d'antan.  L'église devenant l'un des bâtiments les plus représentatifs du  baroque de la province d'Almeria.

 

 

 

 

 

 

La place de l'église Nuesta Siñora de Merced avec sa fontaine




entrée de la basilique portant en façade le blason des Marquis de Vélez, fondateur de l'église

.

L'intérieur est effectivementparfaitement entretenu. Les fonds baptismaux où ma grand-Mère fut baptisée

Arrière de l'église construite en brique et aux tuiles vernissées

Détail de la fontaine

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Cantoria

Cantoria est à quelques kilomètres d'Oria, plus bas dans la vallée de l'Almanzora. Cantoria la Vieja est une ancienne ville médiévalefortifée. Il en reste aujourd'hui les remparts et quelques citernes. Lorque la vieille ville fut abandonnée la population se déplaça sur l'autre rive de l'Amanzora, où, à la fin du 16 ème, l'organisation de la ville s'effectua suivant un plan stricte. Les quelques vues présentées ci après sont extraites d'internet. L'église primitive de la Virgen del Carmel remonte au début du 16éme, mais l'église néo-classique que l'on peut voire aujourd'hui a été construite au début du 19ème.

L'hermitage du 17éme dédié à San Cayetano surplombe la ville et offre une vue magnifique sur la cité et la campagne environnante Nous sommes passés à faible distance, mais sans nous arrêter: nous n'avons découvert qu'après notre retour que ce village était en réalité le lieu d'origine de Maria Ramona Lopez Lopez, mère de ma grand-mère.

 

panorama de Cantoria

Eglise de la Vierge

 

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Alcudia de Monteagud

Alcudia de Monteagud est un petit village espagnol, situé dans la province d'Almería et la communauté autonome d'Andalousie.
Le village s'étend sur 15,7 km² et compte 148 habitants depuis le dernier recensement de la population. La densité de population est de 9,4 habitants par km² sur le village.
Entouré par Tahal, Chercos et Benitagla, Alcudia de Monteagud est situé à 31 km au Nord-Ouest de Níjar la plus grande ville des environs. 
Situé à 1 018 mètres d'altitude,
le village vit la naissance de Manuel Guerrero Perez, père de ma grand-mère.

Photos; panorama de Cantoria et église Santa Maria del Rosario

 

Torre de Ahabai; 12 ème Siècle ( origine arabe)

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Les Marquis de Los Velez

Lors de notre séjour dans les provinces d'Alméria et Murcia, nous retrouvons continuellement la présence de cette famille. Ce sont eux qui ont construit le château d'Oria, il en est de même à Mazarron (voir châpitre sur Mazarron), c'est pourquoi il nous a paru nécessaire de donner ici quelques informations sur cette descendance.

Nul ne mettra en doute l’affirmation selon laquelle 1492 est une date capitale de l’histoire espagnole. Dans une année peu avare en événements considérables le premier d’entre eux, le 2 janvier, a Grenade pour théâtre. En ce jour que la ville du Darro n’a cessé de commémorer, l’armée des Rois Catholiques a investi la cité nasride mettant ainsi fin au dernier état musulman d’Europe occidentale.
Tel est le principal enseignement que l’on a tiré de la chute de Grenade. Mais si ce qui a été défait est considérable, l’histoire ne s’est pas arrêtée brutalement, le nouveau territoire a été incorporé au domaine de la couronne de Castille. Et il importe de savoir quelle place lui a été faite dans une constellation d’une part en pleine expansion, d’autre part associée depuis peu aux possessions de la couronne d’Aragon. En un mot que représente le royaume de Grenade dans le processus de la construction de l’État castillan et au-delà de l’Empire espagnol ?
Rappelons les caractéristiques essentielles de la nouvelle annexion : 30 000 kilomètres-carré soit moins de 10% du territoire castillan, à peine 6 % de l’ensemble espagnol, situés au sud-est de la péninsule ibérique et largement ouverts

- 300 kilomètres de côtes environ

- sur la Méditerranée. Le royaume de Grenade est une zone-frontière e t pas n’importe laquelle; à quelques dizaines de kilomètres se retrouvent les rivages de l’Islam barbaresque, la mer est sillonnée par des corsaires dont l’audace n’a pas de limites et qui font de fréquentes incursions en terre andalouse, enfin, l’ancien État nasride est à la fin du 15‘ siècle, malgré l’apport des repeuplants chrétiens, toujours peuplé d’une majorité de musulmans. D’ailleurs ceux-ci placés entre 1500 et 1502 devant le dilemme de la conversion ou de l’exil ont massivement opté pour le baptême afin de demeurer sur place. Un crypto-islam a ainsi perduré jusqu’en 1570, date de l’expulsion de tous ceux que l’on appelle "morisques".

A l’identification Rois Catholiques/Grenade s’ajoute la volonté des souverains de ne céder aucune parcelle de pouvoir. Le temps des concessions est limité et le Roi place à tous les rangs du pouvoir des hommes qui lui sont dévoués, par contre cette répartition frise l'émiettement donc à quelques exceptions près comme celles du marquisat del Cenete (huit villages) octroyé aux Mendoza et du marquisat de los Vélez (huit villages également). Mais la marginalité géographique, s’ajoute à la petite taille : ainsi le marquisat de los Vélez est installé à cheval sur les royaumes de Grenade et de Murcie. Les Marquis de Los Velez seront des Grands d'Espagne. A cette période il participeront très activement à la répression des révoltes Maures qui suivent la conquête sur les Nasrides. Philippe II leur attribuera des pouvoirs supplémentaires


Luis Yáñez Fajardo y La Cueva, Second marquis de los Vélez, Grand d'Espagne, (dans son intégralité, en espagnol: Don Luis Yáñez Fajardo y La Cueva, segundo marqués de losVélez, señor de Mula, Lebrilla, Alhama y Benitaglar, Adelantado maire y capitángénérale de los Reinos de Murcia y Grenade, alcade de los Alcázares de Murcie et Lorca, Adelantado maire y capitán générale del Reino de Valencia, capitán générale de la gente de armas del Reino de Valencia par El Socorro de Perpinan, Comendador deMonasterio y la Reina, Comendador de Caravaca),  était un militaire espagnol et noble.
Il était le fils unique  de Don Pedro Fajardo, 1er Marquis de Los Vélez et de sa seconde épouse Dona Mencia de la Cueva.
Il épousa en 1526 Dona Leonor Fernández de Córdoba, la fille du Comte de Cabra.Leur descendance couvre le 3ème marquis de Los Vélez, le Second  marquis de Molina, etc, et Don Luis Fajardo Conquistador de Córdoba.

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Cuevas Del Almanzora

Ma grand-Mère Adélaïda Guerrero a vécu dans cette ville (voir chapitre sur "Guerrero" ) et peut-être au Château.

Ville située au nord-est de la province, dans une importante zone de passage et de transition de cultures et de richesses. Son paysage est composé de terres arides, couvertes d'alfa et semi-désertiques, interrompues de temps à autre par les champs et la verdure des terres cultivées dans les zones où l'eau arrive.

La situation privilégiée de la ville et la proximité de la côte l'ont convertie, au fil des années, en centre économique et commercial de la contrée. Tout cela ajouté à l'âge d'or de l'activité minière de la Sierra Almagrera, nous permet de comprendre qu'il s'agit d'une ville riche en histoire et majestueuse, avec ses rues et ses maisons, ou encore son château, son Hôtel de Ville et la maison du poète Sotomayor. 

Les Rois Catholiques conquirent ce village en 1488 et le donnèrent comme fief seigneurial au premier Marquis des Vélez en 1503. Il appartint donc au marquisat des Vélez jusqu'à l'abolition des seigneuries pendant le premier tiers du XIXe siècle. D'autre part, il participa activement à la Guerre des Alpujarras entre les années 1568 et 1570. Après l'expulsion des Maures, le village sera repeuplé par 200 familles provenant de Murcia. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, la population vivra sous le régime seigneurial et se consacrera principalement à l'agriculture. Ci contre le château de Los Velez à Cuevas.

Suite à la découverte, en 1838, de galène argentifère, l'exploitation minière reprendra sur la commune. Ce sera alors l'époque de plus grand développement économique et démographique de Cuevas de Almanzora, dont la population s'élèvera à 26000 habitants en 1910.

Actuellement, Cuevas de Almanzora présente un avenir prometteur en ce qui concerne le développement du tourisme et l'essor de l'agriculture gràce à la construction d'un barrage assurant l'approvisionnement en eau de toute la contrée.

 

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Bibliographie

http://www.viva-almeria.com/cantoria_p11.php

 

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