Le métier de Charron

 

 

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Les Paquez, Charron de Père en Fils

Le Métier de Charron

Les Paquez, Charron de Père en Fils

Durant plusieurs générations les Paquez ont été Charron, et ce métier symbolise leur passé Chalonnais. Le "premier" fut Alexandre. Alexandre avait plusieurs fils (la photo du milieu présente les trois frères Victor, Léon et Paul). Il y aurait eu certaines dissentions entre le Père et Paul. Paul partit à Reims et revint à Châlons, se mettre à son compte à la mort de son père. Il était installé rue des Meules...

Photo de gauche :Vers 1910; L'atelier d'Alexandre (sur la gauche de la photo) Derrière son fils Paul (barbe)

Photo de droite; Paul Paquez sur la gauche de la photo. Marcel Paquez ( son fils) a les bras croisés; les autres personnages sont probablement des ouvriers. On voit sur cette photo l'évolution du métier avec l'apparition de l'automobile

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Le Métier de Charron

Le charron était présent dans chaque village jusqu'à il y une cinquantaine d'années; il s'agissait d'un spécialiste du bois, maître de tout ce qui tourne et roule dans un village, de la brouette à la charrette.

 

Il s'agit d'un métier dont on trouve trace dans le moindre village de la France profonde. Jusqu'à la dernière guerre, la charrette tirée par les chevaux, voire par les bœufs était encore bien présente dans les campagnes. Si on y ajoute les calèches, tombereaux et autres véhicules hippomobiles, ainsi que les réparations diverses, le travail était assuré pour un ou plusieurs charrons par village.

Le principal matériau du charron est le bois, mais pas n'importe quelle espèce de bois. Durant l'automne, le charron repère les arbres qui seront abattus en hiver, comme il se doit, après les dernières montées de sève. Les troncs sont ensuite débités en planches et stockés en attendant le séchage. Le charron utilise essentiellement les essences de bois suivantes : Le chêne pour toutes les parties qui exigent une solidité à toute épreuve, l'acacia et le chêne sont utilisés pour la fabrication de la roue (jante et rayons). Le moyeu, quant à lui, est issu de l'orme, voire de l'orme tortillard (avec beaucoup de nœuds) dont les Charentes étaient de grands producteurs. Pour les autres éléments, moins importants, le sapin, le frêne ou le hêtre étaient utilisés.

 

Le travail du charron commence pendant l'hiver. A l'aide de différentes scies, il va débiter les arbres en planches, longerons et traverses de différentes tailles. Les longerons, taillés dans un seul arbre et long de sept à huit mètres, constituent la base de toute charrette ; ce sont eux qui porteront la charge allant jusqu'à plusieurs tonnes. Leur extrémité, sur deux mètres, est arrondie à la plane pour former les brancards où viendra prendre place l'animal tracteur, cheval ou bœuf. La plane est un outil tranchant à deux poignées qui travaille comme un rabot ; par le passé, c'était un outil très utilisé. Le châssis de la charrette, constitué de planches, était entièrement assemblé par tenons et mortaises. Les outils utilisés sont connus de tous les menuisiers : compas, vilebrequin, gouge et ciseaux à bois. Le travail le plus délicat était la fabrication des roues. Le moyeu de la roue, en orme, était dégrossi à la hachette et fini au ciseau à bois; le trou de l'axe était fait au moyen de tarières. Les rayons (plus souvent appelés rais) en chêne étaient ajustés à la plane. La jante était constituée de plusieurs parties (en nombre impair pour la solidité de l'ensemble) découpées dans des planches d'une dizaine de centimètres d'épaisseur. Chacune de ces parties recevait deux rayons. L'ensemble s'ajuste dans le moyeu d'orme, et une languette ronde, (tenon rentrant dans la jante) la recueillera, faite de plusieurs morceaux rivés. Le moyeu est alaisé et reçoit la boîte d'essieu, en fonte, introduite de force, faisant fonction de coussinet pour la "fusée" de l'essieu. La "goupille" qui retient la roue peut être enlevée, pour réparation. Puis c'est l'équilibrage, en vue d'une rotation parfaite, impliquant l'introduction de "coins" de chêne pour centrer la boîte d'essieu. Cerclage final, nécessitant les techniques du tonnelier, avec martelage, emboutissage, fixation, au feu, afin d'arrondir le bandage adhérant à la jante. Ce métier complexe requiert une grande technicité et habileté.

Avec la mécanisation des campagne remplaça les animaux de trait, l'apparition de l'automobile le métier tenta de s'adapter; le savoir faire du charron associé à celui de carrossier permit " l'habillage" des premiers véhicules à moteur. Mais bien vite la "taylorasition" du travail, la mise en place de chaîne de montage condamna le métier de Charron à disparaitre.

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Crédit

http://fr.wikipedia.org/wiki/Charron_(m%C3%A9tier)

http://ericreg.free.fr/textecharronnage.html

http://museepaysderetz.free.fr/charron.html

http://memoire.rurale.free.fr/themes/metiers/charron.htm

http://www.tassignon.be/trains/1835-1885/1835-1885.htm

http://www.lecharron.fr/accueil1.html