Paquez

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Légendes et Mythes

Contenu

Origine Espagnole

Paquez ou Paquet

Les Paquez et la Commune de Paris

mais d'où viennent les "Paquez"

 

Légende Espagnole

Madeleine Gallenne écrivait dans les cahiers d'écolier où elle notait scrupuleusement, ce qu'elle savait de la famille; à propos de celle de son époux, René Paquez, elle racontait:

"Leur ancêtre ( Paquez) était commandant Espagnol. J'ai lu qu'à Châlons, les gens voulaient des casernes et des militaires pour faire marcher le commerce. Donc les premiers militaires qui logèrent dans les casernes Chalonnaises furent des officiers Espagnols. Ils n'étaient qu'en semi-liberté, car, opposant à l'installation du frère de l'Empereur, Joseph sur le trône Espagnol, ils avaient été déporté d'Espagne lors de la guerre de Napoléon dans ce pays. . Avec le temps plusieurs se marièrent avec des Chalônnaises. On raconte qu'à cette période 3000 Espagnols s'installèrent définitivement en France..."

Tableau de Goya ( "le 2 Mai 1808) montrant les massacres des résistants Espagnols par l'armée Napoléonienne.

 

 

 

 

 

 

Cette période a marqué, aussi, la littérature Française, Victor Hugo, décrit cette période dans la "Légende des Siècles"; Poëme

"Mon Père, ce Héros"

 

Mon père, ce héros au sourire si doux,

Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous

Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,

Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,

Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.

 

Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.

C'était un Espagnol de l'armée en déroute

Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,

Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié,

Et qui disait :- A boire, à boire par pitié -

 

Mon père, ému, tendit à son housard fidèle

Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,

Et dit : - Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé.

Tout à coup, au moment où le housard baissé

Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure,

Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,

Et vise au front mon père en criant : Caramba !

 

Le coup passa si près que le chapeau tomba

Et que le cheval fit un écart en arrière.

- Donne-lui tout de même à boire, dit mon père.

 

Les Faits;

 

On trouve ci contre l'arbre généalogique de René Paquez, tel que Lise, a pu l'établir.

 

On y constate que la date la plus ancienne correspond à la naissance à Paris de Etienne François Paquez ( ou Paquet), fils de Pierre Paquet, qui a pu naitre vers 1750.

 

Donc les origines sont passées par la région Parisienne, et, non du sol espagnol.

L'hypothèse "Napoléonienne ne tient plus puisque 1750 se situe bien avant la Révolution Française et l'épisode Napoléonien dans la presqu'ile Ibérique ( vers 1808).

 

Pourquoi ne pas remonter à Charles le Quint. L'Espagne faisait partie du Saint Empire Romain Germanique?

On devait trouver en ce temps là des mercenaires Espagnols dans les provinces hollandaises ... bien que le plus grand attrait d'expatriation concernait les Amériques.

Par contre tant qu'on ne retrouve pas de "Paquez", en Espagne ou dans les anciennes colonies Espagnoles, l'origine Ibérique n'est pas du tout certaines .

 

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Paquez ou Paquet ?

En effet, l'arbre généalogique précédent évolue de "Paquez" vers "Paquet". Il existe un document extrêmement intéressant déniché par Lise; c'est l'Acte de Mariage de Etienne François Paquez, qu'on peut en voir un extrait ci dessous

Effectivement on peut y lire, dans ce texte rédigé par l'officier d'état civil, que le nom s'orthographie sans aucun doute "Paquet" !!!

Comment comprendre cette évolution?

 

L'examen des signatures n'est pas sans intérêt: en particulier celle de Etienne.

La signature, n'est pas sans élégance, elle est assurée et elle correspond à un individu qui maitrise parfaitement l'écriture. On y lit clairement Paquez...

Cela peut paraitre bizarre, y a t il confusion? comment le comprendre ? Surtout que le même Etienne François verra son fils Pierre-Martin signer "Paquet" à la naissance de son fils Alexandre.

 

Tentative d'explication

Notre comportement actuel, est totalement influencé par cette globalisation qui a commencé avec les deux guerres mondiales: Nous voulons prononcer les mots en respectant leur origine; qu'ils soient anglais, américains, espagnols...

Il n'en a pas toujours été ainsi. En France on parlait avec les règles Françaises! et "ez" se prononce "é". Nous avons tendance à penser que les mots se terminant par "ez" sont espagnols, alors que c'est une terminaison extrêmement courante en français , que ce soit dans les noms communs ou propres, ou les conjugaisons (ex: deuxième personne du pluriel) " vous avez un bouton sur le nez" , de nombreux lieux bien français se terminent ainsi ( Cap Gris Nez, Douarnenez, le rez de chaussée...) sans être suspectés d'influence étrangère. Dans tous ces cas la prononciation ne fait pas apparaitre le "Z" mais simplement le son "é".

Il est donc certains qu'autrefois "Paquez" se prononçait " Paqué" d'ou la transcription "Paquet" dans le scripte du mariage.

Il faut savoir que l'othographe des noms propres était relativement libre et n'a été imposé en France qu'en 1870: avant cette date on peut trouver différentes façons d'ortographier le même patronyme: par contre les façons de le prononcer était probablement identiques, et ce nom de Paquez pouvait s'écrire "Paquez" "Pacquez" "Paquet" Pacquet", "Pacques"et peut être "Pasquet" "Pasquier"....

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Les Paquez et la commune de Paris

 

 

La Commune de Paris désigne une période insurrectionnelle à Paris qui dura deux mois environ, du 18 mars 1871 jusqu'à la « semaine sanglante » (21 - 28 mai).

Cette insurrection contre le gouvernement issu de l'Assemblée nationale, qui vient d'être élue au suffrage universel masculin, établit une organisation ouvrière comme gouvernement prolétarien pour gérer la ville.

Dans plusieurs autres villes de France (Marseille, Lyon, Saint-Étienne, Toulouse, Narbonne, Grenoble, Limoges, Le Creusot) des communes sont proclamées à partir du 3 mars 1871, mais elles furent toutes rapidement réprimées.

Pour Karl Marx, c'est la première insurrection prolétarienne autonome.

La Commune va administrer Paris jusqu'au 20 mai. Son action législatrice est considérable, de nombreuses mesures sont prises et appliquées à Paris pendant les 70 jours qu'elle dura. La plupart furent abolies après la destruction de la Commune. Sont décrétées des mesures d'avant-garde que la république n'a repris que plusieurs décennies plus tard.

 

 

 

 

La Commune fut finalement vaincue durant la Semaine sanglante, qui débuta avec l'entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai pour s'achever avec les derniers combats au cimetière du Père-Lachaise le 28 mai. Les témoins évoquent tous de nombreuses exécutions sommaires de la part des troupes versaillaises. On évoque, selon les sources, de 10 000 à 25 000 exécutions sommaires, viols, meurtres d'ouvriers communards durant la semaine sanglante. En contrepartie, il faut noter que les communards furent accusés d'avoir détruit une partie de Paris, notamment en incendiant plusieurs monuments publics historiques : le Palais des Tuileries, symbole du pouvoir royal et impérial, le Palais de Justice dont la Sainte Chapelle fut préservée, le Palais de la Légion d'honneur, et l'Hôtel de Ville qui fut le théâtre de combats jusqu'à ses proches abords cernés de barricades. La question de la responsabilité de ces incendies n'est pas définitivement tranchée. En effet, en examinant les photos d'époque, il apparaît que les communards avaient dressé leurs lignes de défense devant les monuments représentatifs de Paris. Le but est assez évident : espérer que les « versaillais » n'oseraient pas les déloger par la force sous peine de détruire ces bâtiments historiques. Il n'en fut rien et les tirs d'artillerie s'effectuèrent de part et d'autre des barricades. La conséquence fut la destruction et l'incendie des monuments qui ne servirent en rien de bouclier (le cas de l'Hôtel de Ville est symptomatique : statue centrale et arbres ont disparu après combats, signe que de très nombreux boulets ont été échangés, provoquant probablement le plus gros des dégâts).

 

Madeleine Gallenne, écrit

"Le père d'Alexandre (Paquez),... donc l'arrière grand père de René était également artisans, il est né je crois en 1828 ou 29 participa à une délégation avec d'autres artisans auprès de la Commune de Paris. Il décéda à Paris ..."

 

 

Effectivement on racontait dans la famille que un de ses membres faisait partie des victimes des répressions des "Versaillais" de 1871. Au delà des confusions, de date ( se reporter à la portion d'arbre mise précédemment, de plus Madeleine gallenne positionnait la Commune en 1875), on s'aperçoit à l'examen des documents que, l'histoire, telle qu'elle est contée, ne tient pas. Le père d'Alexandre Paquez, Pierre Martin est mort en 1870 (un an avant la Commune) et... à l'hôpital de Châlons. (Voir ci dessous le document trouvé par Lise. )

Par contre Etienne François père de Pierre Martin Paquez est né à Paris, et peut être cette origine a développé dans la famille une sensibilité pour ces événements tragiques qui frappèrent la capitale. La traditions des artisans enclins au corporatisme, ainsi qu'une forte sensibilité syndicale n'ont pas éteint ces sentiments, et nourrit cette légende.

 

 

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Mais d'où viennent donc les Paquez ?

Puisqu'il ne viennent pas de façon évidente, de l'Espagne. Où rechercher. Lise à chercher à remonter dans la généalogie de la famille; elle a donc essayé de fouiller dans les antécédents de Pierre Martin né à Paris: et le spectre de la Commune est réapparu, mais sous une autre forme: l'incendie des batiments parisiens ( voir photo ci dessus) a entrainé la disparition des archives d'état civil.

Tous les registres paroissiaux de baptêmes, mariages et sépultures, établis avant 1792, et tous les registres d'état civil dressés avant 1859 dans les 12 anciens arrondissements parisiens et dans les communes de la banlieue intégralement annexées en 1860 ont disparu en mai 1871 dans les incendies qui ont ravagé les Archives de la Seine et le Palais de justice de Paris. On estime à huit millions le nombre d'actes détruits. Une partie a été reconstitué mais malheureusement pas celle qui nous concerne.

Comment faire?

"La faible" nombre de personnes portant le nom "Paquez" peut ouvrir une alternative.

En effet on constate

  1. La famille Paquez implantée en Champagne est la descendance de Pierre Martin Paquez ( j'écrit bien "Paquez" car pour moi "Paquet" n'est que la retranscription du scribe)
  2. on ne retrouve pas de descendance Paquez, à Paris, cela pourrait signifier, qu'avant de venir à Châlons, le "transit" par Paris n'a été que d'une période suffisamment courte pour qu'il n'y ait pas eu d'implantation. Les Paquez viendraient donc d'une autre région...
  3. En regardant les lieux d'implantation significatifs, restent donc le Nord Pas de Calais, Picardie ou Oise: les branches de ces régions remontent à des dates bien antérieures à celles de la branche Chalonnaise; par exemple année 1629 !!!
  4. Pierre Paquez épousa une certaine Marie Pierrette Horde. En examinant sur généalogie.com où se situent les naissances entre 1891et 1915, pour les familles "Horde" on constate qu'elles se trouvent essentiellement en Picardie- Pas de Calais, aucune dans le Nord et Ile de France. En faisant une analyse comparée Paquez/Hordetout d'abord examen des données de naissances des Paquez et Horde sur généalogie.com; on trouve pour la période de 1891 à 1915
    1. PAS DE CALAIS: 5 Horde, 10 Paquez
    2. Oise:6 Horde, 6 Paquez
    3. Somme: 56 Horde, 1 Paquez
    4. Aisne: 1 Horde, 1 Paquez
    5. les autres départements ne contiennent que des Paquez ou que des Horde, ou ni l'un ni l'autre je les élimine donc
    6. les départements où il y avait le plus de probabilité qu'un Paquez épouse une Horde, (en supposant que les populations n'ai pas trop bougé durant le XVIII et XIX siècle), sont soit le Pas de Calais soit, l'Oise.( en supposant que les chiffres soient suffisamment significatifs, statistiquement parlant; ce qui n'est pas sur, vu que la taille de l"échantillon" est faible) J'ai recherché les Paquez et les Horde en cherchant des patelins communs ( sur Généanet) Je n'ai trouvé qu'un patelin "Hangard" avec des registres portant les deux noms , mais pas d'union commune sur le document en question
  5. Les recherches risquent de s'avérer difficiles, par le manque de repères géographiques précis ( exemple nom de commune...). De plus on constate une multitude d'Orthographe du nom Paquez; Lise avait déjà signaler "Paquet" mais sur d'autres généalogies de "Paquez" on note aussi; Paquet, Pacquet, Pacquier, Pacquiers...)
  6. la quête des "Paquez" perdus continue

 

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Crédit

Avant tout, les progrés de recherches sur la famille Paquez, sont à mettre au crédit de Lise Geoffroy; sans ses travaux on en serait à l'âge des Légendes et des Mythes: Merci à elle..

http://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)

http://www.paris.fr:80/portail/Culture/Portal.lut?page_id=6027&document_type_id=5&document_id=12862&portlet_id=13496